Happy 11...
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Après la journée sur l'ile Pulau Ubin de la veille, nous allons enfin découvrir une autre petite île dont tous les enfants parlent...
On comprend maintenant pourquoi... voilà le fameux bateau pirate apprécié avec ces chaleurs tropicales !
On oublie les jolis maillots de bain (l'élégance est un mot peu connu ici).
Les T-shirt anti-UV sont nécessaires pour se protéger du soleil. Les tout-petits singapouriens se baignent, eux, avec un chapeau et une combinaison.
Musique dans les oreilles dès le matin, vue idyllique de la plage de sable fin (est-ce une reconstitution du débarquement en Normandie ?)...
Autant dire que mon François Mauriac n'a pas beaucoup avancé ce matin-là...
Mais les filles étaient contentes et rafraîchies !
Grâce à un pont, nous atteignons un point qui plaît bien aux touristes...
le point le plus au sud du continent asiatique
(ce qui ne me semble pas juste puisque justement, il faut prendre un pont)
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Après une bonne averse tropicale, direction la "Tour Eiffel" de Singapour :
Le Merlion
L'ambiance est aux couleurs et aux jeux...
la forme et la créativité de ces fontaines sont intéressantes
Des petits, des grands serpents... ça grouille...
Au 19ème siècle, les Malais appelaient cette île Pulau Blakang Mati, soit l’île des morts. Les pirates de la région avaient en effet la fâcheuse habitude de séjourner sur l’île, de s’y livrer à leurs trafics et pire encore d’y enterrer leurs morts ou leurs victimes, ce qui flippaient grandement leurs voisins pêcheurs.
Le fameux Merlion, le lion de Singapour, que les premiers arrivants auraient croisé sur l'île...
et quelques jolies sculptures dont les Asiatiques sont friands...
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Sous la domination britannique, Sentosa acquit ses lettres de noblesse et devint le fleuron de la défense lors de la Seconde guerre mondiale ; place forte, elle en porte encore les vestiges avec Fort Siloso ou Mount Imbiah.
Visite passionnante.
Pire que l'enfer, c'était un enfer brûlant.
Elle abrita après l’invasion japonaise en 1942 un camp de prisonniers de guerre anglais et australien.
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Différentes vues du Fort sur Singapour
En 1960, les Britanniques se retirèrent et laissèrent aux Singapouriens la pleine jouissance de cette île à fort potentiel. Fine mouche, le gouvernement décida dans les années 70 de faire de Sentosa un haut lieu de tourisme en développant les loisirs. Le Cable Car vit le jour en 1974, le pont en 1992, et dernière folie en date, Resort World Sentosa en 2010.
Cette mer couverte de cargos remplis de marchandise me laisse sans voix
Que faisons-nous de la mer et de notre planète ?
Inutile de préciser qu'on ne se baigne pas ici... l'eau y est très douce, un peu huileuse, non ?
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De plaines en forêts de vallons en collines
Du printemps qui va naître à tes mortes saisons
De ce que j'ai vécu à ce que j'imagine
Je n'en finirai pas d'écrire ta chanson
Ma France
Au grand soleil d'été qui courbe la Provence
Des genêts de Bretagne aux bruyères d'Ardèche
Quelque chose dans l'air a cette transparence
Et ce goût du bonheur qui rend ma lèvre sèche
Ma France
(Jean Ferrat)
Que notre France est belle !
Faut-il en sortir pour en être si sûr ?
Point de nostalgie... juste l'impression que la France est un paradis qui s'ignore parfois.
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Pour mieux se situer :
Vacances de la Toussaint...
Les bagages sont quasi prêts pour s'envoler pour le Cambodge. Papa Prévoyant appelle l'aéroport pour valider le vol du lendemain matin. Il faut une première fois à tout, et cette fois-ci, l'agence de voyage, malgré la lettre de confirmation, n'avait pas enregistré notre vol.
On restera donc pour ce long week-end à Singapour !
Angkor sera pour une prochaine fois... et cette agence n'entendra plus parler de nous.
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Départ pour une journée sur l'île Pulau Ubin...
Destination incontournable pour s’échapper de l’urbanisation et du développement de Singapour.
Pas besoin de prendre l’avion pour se sentir en vacances !
Une escapade à Pulau Ubin, ce Singapour d’antan, offre un véritable dépaysement, un air de vacances pour faire le vide...
Pulau Ubin, « île de granit » en malais, est une petite île de 10km2 au nord-est de Singapour, dans le détroit de Johor, entre la Malaisie et Singapour, accessible par bateau à seulement 10 minutes de l'aéroport Changi.
Deuxième île, par sa taille, après Sentosa (nous irons demain), Pulau Ubin est, à l‘inverse de cette dernière, restée intacte et fidèle à ce qu’était Singapour il y a 50 ans.
Le village principal à l’entrée de l’île conserve l’atmosphère rustique et nonchalante d’un petit village malais typique. L’eau courante et l’électricité ne parviennent pas encore jusqu'à l'île. Ses habitants puisent l’eau des puits et dépendent encore de générateurs électriques bruyants.
En pleine semaine, nous sommes quasiment seuls...
Chaleur, humidité, bruits impressionnants des oiseaux et insectes de la mangrove...
Ça grouille de vie là-dedans...
Singes, cochons sauvages, serpents, papillons jaune fluo, oiseaux, ...
Heureux d'être à bicyclette...
avoir un peu d'air sur le visage, contourner plus sereinement un serpent (un petit) sur la route, ...
faire des kilomètres, se sentir en vacances !
Contempler la beauté de la nature si différente de nos paysages européens
Se souvenir de ces villages entiers installés sur l'eau à la baie d'Along.
Toujours trouver des solutions au manque de place, horizontalement ou verticalement.
Avoir l'heureuse surprise de trouver un endroit accueillant pour déjeuner.
Savourer de délicieux plats typiques : poulet au citron, porc à la sauce aigre-douce, crevettes au miel,...
Requinqués,
se remettre en selle...
Finalement, on a bien fait de rester ici !
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L'orage gronde, la pluie revient... on rentre vite avant d'être trempés
Merveilleux souvenirs que ces feuilles aux dimensions surréalistes...
comme dans un film fantastique
Etonnement de constater que les enfants s'adaptent toujours si rapidement et facilement.
La vie continue tout simplement... en un peu plus chaud qu'avant...
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Retour juste avant l'arrivée d'une grosse pluie tropicale
Dépaysement, bonheur d'être ensemble,
compatir avec ceux qui vivent avec cette chaleur et ces pluies diluviennes toute leur vie.
GRAZIE !
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Mieux se situer :
en plein Singapour...
Cette semaine, nous avons profité du mercredi férié grâce à la fête indienne de Deepavali. Cette fête symbolise la victoire de la lumière sur les ténèbres, du bien sur le mal. Marie et Alice sont allées chacune avec leur classe découvrir le quartier typique de Little India, quartier indien de Singapour. Nous y retournons tous ensemble quelques jours après la cohue des festivités.
On suit nos petites guides en herbe, maintenant incollables sur Shiva et la déesse Kali !
Avec ses ruelles étroites animées, sa musique Bollywood à plein volume et ses shophouses colorées, Little India se démarque vraiment du reste de Singapour.
Les couleurs sont éclatantes, la chaleur intense, les saris chatoyants ...
Nous ne croisons quasiment pas de Chinois ... quant aux Blancs, ils étaient là pour les festivités. Nous nous croyons en plein Bombay un dimanche après-midi.
Ce quartier à l'origine européen se transforma en carrefour d'activités indien lorsqu'un homme d'affaire juif venu d'Inde y démarra un élevage de buffles.
Le quartier est typique...
Odeur d'encens dans les shops, fruits et légumes souvent inconnus sur les étalages...
Il fait chaaaaud ...
On essaie de ne pas trop y penser ...
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Attention, les filles vont en recevoir plein les yeux !
Direction le Printemps du boulevard Hausmann avec ses dernières robes à la mode !
On en a une qui ne perd jamais une occasion de poser (son côté italien ?).
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Un petit tour par le food court ...
Et oui, ici on mange avec les doigts (même les plats en sauce), mmm...
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Raffinement de l'architecture et de ces bois ouvragés...
Poésie de ces couleurs pastels ou plus vives, comme une leçon de vie ...
La richesse qu'ils ne possèdent pas se transforme en feux d'artifice de visage souriants et de couleurs...
On voit très peu de femmes indiennes et beaucoup d'hommes, discutant paisiblement.
Voici à quoi ressemble un jour de repos de ces hommes sans femme ni enfant, travaillant toute la semaine en plein cagnard sur les routes et les chantiers.
Tant d'hommes et de femmes travaillent pour de faibles salaires éloignés de leur famille.
Ils n'ont d'ailleurs par les moyens de rentrer au pays pour retrouver les leurs.
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Au temple...
Avantageuse symbolique de la mère ?
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Tous les sens sont en éveil dans ce voyage éphémère ...
les couleurs sautent aux yeux, les odeurs sont fortes,...
les écritures, la langue parlée, les visages et les vêtements ...
Rien n'est familier et tout nous surprend ...
Et pourtant nous vivons sous les mêmes cieux et cohabitons au même moment sur la même Terre...
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Partir flâner un après-midi dans le quartier de China town ...
y retrouver une ambiance de ville traditionnelle loin des grands malls du centre ...
Sentir la forte influence coloniale et retrouver des architectures plus familières ...
avec l'audace des associations de couleurs en plus ...
s'amuser à farfouiller dans ces magasins de bric à brac ...
S'imprégner de l'odeur de l'encens ...
Se déchausser pour rentrer dans le temple ...
profiter d'un peu de silence et de calme ...
Observer d'un air interrogateur la décoration de ce lieu de culte ...
Admirer la finesse de l'architecture de ces façades ...
Y retrouver un peu de couleurs italiennes ou autrichiennes, de baroque bavarois ou versaillais ...
Commencer à reconnaître des symboles de mandarin étudiés à l'école ...
Au milieu de cette ville si moderne, se sentir bien au milieu de ces "vieilles" pierres au charme désuet ...
Retrouver avec bonheur des sols graphiques et élégants ...
Filer vers le quartier plus typique et se retrouver vite les seuls blancs ...
Se retrouver projetés onze ans en arrière à Shanghai, quand les vieux ne connaissaient pas encore le portable ...
L'amitié et le jeu un après-midi ensoleillé existent encore ... ouf !
Si loin des malls ultra-branchés ... de l'authenticité ...
XièXiè ... MERCI !
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